Est-il autorisé de dire aujourd'hui, y compris à la CGT, que les agents de la Fonction Publique ont besoin de reconnaissance ? !
Toute peine mérite salaire dit-on....
Mais ce qui est rageant, c'est de constater que l'investissement personnel n'est pas aujourd'hui reconnu, que l'on peut bien faire ni moins....ni plus, de toute façon, on n'en sera pas mieux vu.....reconnu....quant au salaire....
Il y en a qui se défonce dans leur boulot de fonctionnaire et d'autres qui assurent le minimum syndical. Et pourtant les uns et les autres seront mis au même niveau...
Ne décourage t'on pas l'initiative ? le volontarisme ? la motivation ?
quelle est la réponse de la CGT pour ces personnes ?????
Pour répondre aux questions :
- L’individualisation est-elle une condition de l’efficacité du service public ?
[b]non, surtout si celle-ci touche le fondement même de nos salaires : le point indiciaire.....
- Le régime indemnitaire : seul moyen pour valoriser « compétences » et « efforts » ?...
non, car le régime indemnitaire, s'il est un complément salarial indéniable, est source d'injustices. Tout dépend comment celui-ci est construit. Certains régimes reposent sur un socle plus juste que d'autres, où il est tenu compte des compétences, des missions de chacun en fonction des grades occupés.
Maintenant, et là je pose la question à mon syndicat : quels moyens pour effectivement valoriser les compétences, les efforts de ceux qui s'investissent ??, il faut aller jusqu'au bout des choses....et le dire...
Un déroulé de carrière plus rapide, encore plus rapide que ce qui est prévu, une levée des obstacles, des barrières, tout cela dans le cadre d'un statut reconnu de tous.....
- …au détriment de la reconnaissance de la qualification ?
pas forcément, quand là encore le régime tient compte de la qualification...des collectivités heureusement intègrent ces données : en fait, elles tiennent plus compte du cadre d'emplois occupés que de la qualification initiale. Ainsi, un attaché BAC + 3 et un attaché BAC + 4 ou 5, en tant qu'attachés, toucheront le même régime...et pourtant l'un sera plus qualifié que l'autre...en l'occurence ici, problème...que fait-on ?
- Comment gagner l’augmentation du point d’indice, la refonte de la grille et la reconnaissance des qualifications ?
LE STATUT, LE STATUT...TOUJOURS LE STATUT...mais dépoussiéré, modernisé, plus attractif et plus soucieux des différents niveaux de qualifications...[b]
- La notation des fonctionnaires est-elle encore pertinente ? N’est-elle pas infantilisante ?
[b]il faut passer d'une notation (pas forcément infantilisante) à une véritable évaluation de l'agent sur toute l'année et intégrant le bilan des actions menées, les points positifs, négatifs, les formations à intégrer, les concours, les objectifs à atteindre (oui...j'ai bien dit objectifs....il n'y a rien de mal à parler d'objectifs dans la fonction publique....je n'irais pas jusqu'à parler de performance, les esprits ne sont pas mûrs....et pourtant, nous devons nous poser la question de l'utilité de nos actions, les évaluer, en mesurer la pertinence.....car, le SP, c'est l'argent des contribuables...l
- Le recours à la notion de garanties collectives et statutaires suffit-il ?[
Ce sera ma conclusion : je n'irais pas jusqu'à dire : en dehors du statut...point de salut....mais il faut vraiment que les syndicats se posent les questions de la démotivation des agents qui ne se sentent pas reconnus à leur juste valeur...tout simplement parce que le statut, tel qu'il est conçu aujourd'hui...ne reconnaît pas l'investissement, la reconnaissance..Tout le monde dans le même panier et on nivèle....pas très motivant tout cela.
Je pense qu'il faut recourir toujours aux garanties collectives, au statut, mais moderniser tout cela rapidement, sous peine de voir des agents être "convaincus" par l'individualisation salariale, le régime indemnitaire à tout va etc etc ....il est là le problème...l